Mon Utopie médicale

En arrivant dans cette fin d’année, il est généralement temps d’un bilan… Et notamment sur un plan médical, le chemin est encore long, bien trop long… Mais il est encore possible de rêver… de rêver qu’une meilleure médecine est possible en France… Ce sera un vœu pour 2025 ! Une utopie médicale…

Côté médecine conventionnelle

Que bien plus de médecins généralistes soient plus ouverts à des alternatives

Serait-ce un rêve que nos médecins de proximité et tous les médecins en général soient plus ouverts aux pratiques médicales alternatives. Il est possible de rêver à des prescriptions de remèdes plus naturels en complément toujours des traitements allopathiques traditionnels. Il serait souhaitable qu’ils puissent prescrire naturellement des remèdes à base de plantes avec des effets secondaires bien réduits et qui participeraient ainsi à améliorer nos systèmes immunitaires. La phytothérapie et l’aromathérapie soignent de manière plus naturelle et avec bien moins de chimie, même si cette dernière est souvent utile, notamment avec un exemple comme l’ibuprofène pour les migraines. Le but n’est pas de dénigrer l’allopathie, bien au contraire mais de l’associer à des méthodes plus naturelles, prouvées et ancestrales avec bien moins d’effets secondaires et impactant sur notre santé et notre système immunitaire.

Il serait aussi formidable que les médecins puissent recommander des praticiens en techniques alternatives reconnues, comme l’hypnose ou le Reiki. Ce sont des pratiques bien plus courantes comme par exemple aux États-Unis. Certains praticiens Reiki sont même intégrés dans les équipes médicales des hôpitaux pour aider, soulager et participer au bien-être des patients.

Notre médecine générale doit être remise en question pour gagner en efficacité et en prévention et participer à une meilleure reconnaissance du corps médical.

Un manque d’approche globale

De nos jours, le patient n’est pas correctement pris en charge en France, seul le symptôme est traité mais trop rarement la ou les causes. Or, si l’origine n’est pas déterminée et soignée, le souci reviendra sous une forme ou une autre. L’approche holistique est manquante comme par exemple l’étude de l‘environnement, des chocs psychologiques ayant pu être vécus, et surtout, le mode de vie du patient.

De moins en moins de médecins s’intéressent à cet environnement qui est pourtant constitutif de l’état de santé du patient. Il est bien trop fréquent d’entendre : « Un symptôme, une consultation » ! C’est regrettable et la médecine devient une usine, une sorte de soins à la chaîne pour traiter des êtres humains. Le sens même du soin est perdu.

Dans des temps plus anciens, toutefois pas si anciens, il existait une tradition en Chine où le médecin n’était payé que si le patient restait en bonne santé. Ceci porte à réflexion !

Mais l’objectif n’est pas de se plaindre de nos médecins. Ces derniers ont vraiment besoin de reconnaissance car ils ont une charge de travail importante, plus intense et sont de plus en plus soumis aux risques d’agression et exercent souvent dans des conditions précaires notamment dans le public. En conclusion, que 2025 apporte une meilleure reconnaissance, de meilleures conditions de travail mais aussi une reconnaissance et une prise en compte de d’autres techniques alternatives reconnues.

Le terme « reconnues » n’est pas galvaudé car il existe malheureusement bien trop de dérives dans les thérapies alternatives par des praticiens peu scrupuleux ou utilisant des « remèdes » ou des objets totalement inefficaces voire dangereux. Je vous renvoie sur mon article sur les dérives dans les thérapies alternatives
Une question se pose donc : comment faire en sorte que les médecins puissent avoir confiance en ces techniques alternatives ?

Vers une uniformisation des techniques ?

La réalité actuelle d’un Far-West

Aujourd’hui, il existe une multitude d’écoles/de formations de thérapies alternatives. Le marché en est presque inondé, et l’on vous garantit de devenir naturopathe / hypnothérapeute / et toute autre pratique de thérapie alternative possible et imaginable. Et là il y a un problème majeur. Il n’y a pas (ou plus que rarement) de cursus sérieux, les contenus sont très aléatoires et nuisent à en faire des praticiens efficaces et compétents. Il serait vraiment profitable à tous que l’État mette en place des écoles avec un niveau scolaire BTS voire licence où ces pratiques pourraient être étudiées, encadrées et régulées par de vrais professionnels. Ces formations seraient également réalisées en collaboration avec des professionnels de santé (et non pas par Karen qui s’est réveillée un matin et s’est improvisée grande prêtresse de la dixième constellation lunaire initiée par Chamalkatchica pour enseigner les vertus de la sauge, de la pâquerette et des colchiques dans les prés). Il est vital que l’exercice des professions des techniques de médecines alternatives se fassent en toute sécurité pour les consultants (patients et/ou clients).

Une école pour encadrer les pratiques alternatives

Prenons deux exemples d’écoles qui pourraient être créées sur ce modèle utopique :

Une école d’hypnose

Lorsqu’un élève aujourd’hui veut étudier l’hypnose en passant par les voies conventionnelles, cela passe très souvent par la case faculté de médecine et/ou de psychologie, via des formations complémentaires la plupart du temps, à un niveau minimum général de bac +3. Et généralement, toutes les techniques d’hypnose existantes ne sont pas abordées. Donc faire 3 à 5 ans de faculté pour simplement survoler ce sujet, ce n’est pas suffisant.

Cette création d’école d’hypnose permettrait d’avoir des bases en médecine avec les généralités (le corps humain avec le squelette, le système musculaire, nerveux… etc…), en psychologie (les différents troubles psychologiques par exemple…), mais surtout un apprentissage et une pratique de toutes les différentes techniques d’hypnose existantes (Ericksonienne, Spirituelle, EMDR, PNL… etc…). Le programme serait construit en collaboration avec des médecins issus de la médecine conventionnelle et des professionnels reconnus de ces différentes pratiques d’hypnose. La formation serait dispensée en présentiel et/ou en visioconférence, pour permettre la possibilité à tous d’assister à ces cours, quel que soit son lieu d’habitation en France (à l’heure du numérique, économisons des frais de logement et de transports à nos étudiants…) et intégrerait de nombreuses pratiques de séances d’hypnose entre étudiants et/ou avec des sujets volontaires pour la formation.

Grâce à cette école, nous aurions de vrais techniciens d’hypnose, de vrais hypnothérapeutes. Cela permettrait également de mettre en place de bonnes pratiques (communes et sécurisées), d’avoir une vraie déontologie (un peu comme un serment d’Hippocrate mais version Milton Erickson), et une vraie reconnaissance médicale.

Une école de naturopathie/aromathérapie/phytothérapie

Sur le même principe, on pourrait créer une école dédiée à l’étude des traitements à base de plantes. Malheureusement, l’étude de la phytothérapie est tombée peu à peu en désuétude à cause du régime de Vichy et de son interdiction du métier d’herboriste. Aujourd’hui, la formation de pharmacien n’aborde que peu cette approche. Si un pharmacien souhaite approfondir cette étude (et donc proposer à ses clients des remèdes à base de plantes), il lui faut rajouter une formation complémentaire en plus de ses 6 à 9 années d’étude. Quant aux médecins qui se souhaitent se spécialiser, même punition.

Cette école permettrait donc de former des professionnels sur un cursus spécialisé de 2 à 3 ans (mais je pense qu’il faudrait minimum 3 ans pour explorer a minima le pouvoir des plantes, leurs effets, contre-indications, etc… tellement le sujet est vaste). Les pharmaciens et médecins pourraient suivre les modules uniquement dédiés aux plantes (et non pas la formation de base en médecine que les autres étudiants auraient suivie).

Ce serait une spécialisation à part entière et reconnue, et les autres professionnels de santé comme les médecins pourraient l’intégrer à leur pratique en collaboration avec l’allopathie. Surtout que d’après l’OMS, d’ici une dizaine d’années de nombreux antibiotiques seront devenus inefficaces devant la résistance accrue des bactéries, avec le risque de rendre des infections courantes de nouveau mortelles. Il est temps de réintégrer les plantes dans notre santé du quotidien.

Conclusion :

Il faut régulariser et encadrer les pratiques alternatives, ainsi la médecine conventionnelle n’aura aucune crainte à référer ses patients vers ces techniques, car elles seront dotées de praticiens sérieux et formés dans de bonnes pratiques. Cette régularisation doit passer par la création d’écoles qui délivreront des diplômes reconnus par l’État pour s’assurer de la qualification des praticiens.

L’intégration des pratiques alternatives dans le parcours de santé d’un patient permettrait également de mieux l’accompagner dans son bien-être et de lui offrir une approche également plus globale.

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